Vous souhaitez organiser un bal ou un concert de musique traditionnelle, « trad », « folk »… mais vous n’y connaissez rien, et vous ne savez ni par où commencer, ni à qui vous adresser ? Voici une petite liste de questions à vous poser pour vous guider dans la préparation.
Vous avez déjà envisagé toutes ces questions, vous avez tout prévu ? Parfait – on attend votre bal avec impatience !
Vous ne savez pas encore comment répondre à la plupart d’entre elles ? Pas de panique, vous pouvez demander de l’aide et des conseils, il suffit de prendre le temps d’envisager tout cela un peu à l’avance. Cette page est faite pour que vous puissiez anticiper les « couacs » éventuels, pas pour vous décourager !
N’hésitez pas à vous lancer, car un moment trad, c’est bien souvent un moment de partage et de joie, un temps chaleureux, intergénérationnel et convivial. Ce serait dommage de s’en priver !
Que voulez-vous ?
Un bal, ce sont des musiciens qui jouent pour permettre à tous – débutants, danseurs expérimentés, jeunes, moins jeunes, gens d’ici et d’ailleurs – de danser ensemble. Cela peut se faire en programmant un groupe de musiciens (et donc vous décidez qui jouera), ou alors sur le mode de la scène ouverte ou du bœuf qui s’improvise sur le moment avec les personnes présentes (et c’est la surprise, avec les avantages et les inconvénients du hasard et de l’imprévu).
Un concert, ça s’écoute, ça n’est pas conçu prioritairement pour la danse, même si beaucoup de groupes de musique trad utilisent aussi des morceaux qui pourraient se danser, dans leurs formules « concert ».
Qui voulez-vous ?
Si vous souhaitez inviter un groupe mais que vous n’en connaissez guère, allez donc explorer la page suivante qui liste divers groupes girondins et vous propose des liens pour découvrir leur style et leur répertoire. Jeunes pousses ou vieux routiers du trad, du solo au grand orchestre, il y en a pour tous les goûts !
De quel budget disposez-vous ?
Les musiciens ne vivant pas uniquement d’amour et d’eau fraîche, il vous faut savoir l’état de votre bourse. Certains groupes sont constitués d’amateurs éclairés, d’autres de professionnels, d’autres d’un mélange des deux. La question de leur rémunération ou de leur défraiement est à voir avec eux. Voyez aussi, selon les horaires de la manifestation, s’il est nécessaire de leur prévoir un repas, des boissons…
De quel lieu disposez-vous ?
Intérieur ou extérieur ?
Si c’est dehors, comment prévoyez-vous de vous adapter aux humeurs du ciel ?
NB : un auditeur sous capuche ou parapluie peut survivre à une averse ; un danseur enthousiaste peut supporter quelques gouttes ; un micro, des câbles et une table de mixage, beaucoup plus difficilement ; un violon ou un accordéon, non ! Donc la scène, ou l’espace qui en tient lieu, est à abriter prioritairement (on a déjà vu des organisateurs qui avaient prévu une jolie petite tente pour les sandwiches, et pour les musiciens et leurs instruments, rien !).
Et le sol ?
Ouvrir grand ses oreilles assis sur du gravier ou un sol terreux plein de trous et de bosses, c’est moyennement agréable, mais possible.
Mais un danseur est également constitué d’une paire de pieds, pour lesquels cela devient plus délicat !
L’idéal : le parquet. C’est lisse, c’est assez ferme et souple, c’est merveilleux ; parfaitement horizontal, c’est encore mieux ; suffisamment grand, on est au paradis.
Des substituts qui peuvent convenir : tout sol suffisamment plat, pas trop rigide ni trop rugueux.
Ça commence à devenir moyen mais ça reste possible : un sol de gymnase, un carrelage de salle des fêtes, des pavés plats et lisses (dur pour les articulations, pas très agréable, mais bon…)
Plus difficile de danser sur : un pré à vaches tout bosselé ; une marre de boue ; des gravillons ; un sol pentu, plein de marches ou de zones non jointives, semé d’obstacles tels que caniveaux, bouches d’égout, piliers…
Et le son ?
Si votre événement se déroule en petit comité, jouer en acoustique est possible, à condition que l’acoustique du lieu et les instruments du groupe s’y prêtent également. Dès que le public est un peu nombreux, le lieu un peu bruyant, l’espace un peu grand, une sonorisation devient nécessaire. Dans tous les cas, ces questions sont parmi les premières à poser aux musiciens :
De quoi ont-ils besoin ? Ils ont en général des demandes assez précises en la matière, parfois décrites sur une fiche technique que vous pouvez trouver sur leur site Internet ou qu’ils peuvent vous fournir.
Peuvent-ils se charger eux-mêmes de cet aspect technique ? Certaines groupes peuvent, pour de petites manifestations, apporter, installer et régler le matériel, à condition évidemment d’avoir une source d’électricité à leur disposition – qui ne disjoncte pas quand on branche la crêpière de la buvette en même temps.
Ou bien avez-vous du matériel à mettre à leur disposition ? Et comme la sonorisation est une tâche délicate et complexe, avez-vous aussi le sonorisateur qui va avec ?
Enfin, ce n’est pas un détail, dans le déroulement de votre journée / après-midi / soirée, il vous faudra réserver un moment suffisamment long pour que sonorisateur et musiciens règlent et équilibrent tout cela : le moment des « balances ». C’est indispensable, et l’espace scénique et le matériel devront être disponibles à ce moment là (et ça fera du bruit). Comptez une à deux heures dans votre planning. De plus, après la prestation des musiciens, il faudra prendre en compte le temps de rangement de tout leur matériel ! Pensez à laisser l’espace (accès d’un véhicule si possible) et la lumière nécessaire pour permettre à l’équipe de ranger dans de bonnes conditions.
À quel public vous adressez-vous ?
L’alchimie d’un bal est toujours en partie une surprise, elle dépend des gens présents, de l’humeur du moment, de la musique bien sûr… Mais il y a quand même quelques ingrédients dont on sait qu’ils changeront le goût de la mayonnaise ! Notamment la familiarité de votre public avec les danses dites « trad » ou « folk ».
Pour permettre à des participants néophytes d’entrer dans la danse, et à votre bal d’avoir une meilleure ambiance, il peut être utile de proposer un moment d’initiation avant le bal proprement dit. Dans ce cas, il vous faudra voir avec les musiciens s’ils peuvent assurer ce moment « pédagogique ». Dans notre liste d’associations vous trouverez certainement des personnes qui, contactées suffisamment à l’avance, pourront se charger de cette initiation.
Une autre solution est de prévoir une personne chargée d’expliquer brièvement les danses au fil du bal ; mais il est préférable de réduire ce temps d’explications pour ne pas trop interrompre la musique, ni briser le caractère festif de ce moment.
Une solution complémentaire est de faire appel au réseau des danseurs habitués ; vous vous assurez ainsi qu’une certaine proportion du public sera suffisamment à l’aise pour entraîner les autres dans la danse.
Pour cela, pensez à annoncer votre bal en utilisant l’Airial (agenda de la FGADMT) , et les autres agendas en ligne (Tradobordeleau pour le réseau local, agendatrad au niveau national). Vous pouvez aussi déposer vos affiches et tracts dans les autres bals qui auront lieu dans la région les semaines précédentes.
Et les droits d’auteur ?
Les musiciens que vous solliciterez sauront vous dire si leur répertoire est constitué uniquement de morceaux libres de droits, relevant du domaine public, ou si certains sont des compositions récentes qui peuvent notamment être déposées à la SACEM. Auquel cas, il peut être nécessaire de déclarer votre manifestation. Vous pouvez vous renseigner auprès du groupe que vous invitez.